Interview de Samuel Wale Akingbade

Samuel Wale Akingbade

 

1. Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ? Quelle formation et quel cours avez-vous suivis ?

Je m’appelle Samuel Wale Akingbade. Je suis originaire de la ville d’Oyo au Nigeria. Je suis membre du personnel universitaire à temps plein (Professeur de mathématiques) à l’université fédérale d’Oye-Ekiti, au Nigeria. J’ai obtenu une licence en mathématiques à l’université d’État d’Ekiti, Ado-Ekiti et un master en mathématiques à l’université d’Ibadan au Nigeria.

Je suis actuellement doctorant en mathématiques, spécialisé dans le domaine des Systèmes dynamiques (plus spécifiquement dans la dynamique hamiltonienne et la mécanique céleste) à la Katz School of Science and Health de l’université de Yeshiva à New York aux EU.

 

2. Pouvez-vous nous en dire plus sur les bourses d’études et de recherche ?

J’ai obtenu une bourse de doctorat à l’université de Yeshiva, à New York, qui couvre 100 % des frais de scolarité et universitaires, notamment l’assurance maladie. J’ai également reçu une bourse généreuse attribuée par la National Science Foundation (NSF) et le professeur Marian Gidea pour travailler sur la recherche dans les Systèmes dynamiques en vue d’un doctorat en sciences mathématiques.

 

3. Pourquoi avez-vous décidé de participer à une école CIMPA ? À combien d’écoles CIMPA avez-vous assisté ?

J’ai contribué à la mission de l’organisation consistant à promouvoir le développement de la recherche en mathématiques dans les pays en voie de développement. J’en ai profité pour en apprendre davantage sur ce qui me passionne.

En 2018, j’ai participé à l’école CIMPA sur les Systèmes dynamiques à Dangbo, en République du Bénin. En 2019, j’ai assisté à une école CIMPA en partenariat avec l’École Mathématique Africaine sur les Équations différentielles partielles, qui a eu lieu à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire. En octobre 2019, j’ai obtenu le financement intégral pour participer cette année à l’école CIMPA sur l’Analyse et les applications fonctionnelles à Johannesburg, en Afrique du Sud mais j’étais déjà à New York au moment où l’école avait lieu.

 

4. Avez-vous voyagé pendant vos études ?

Oui, j’ai voyagé dans de nombreux pays pour des ateliers, conférences, cours et écoles de recherche pour poursuivre ma formation professionnelle et universitaire.

 

5. Pourquoi voulez-vous étudier à l’étranger ? Qu’est-ce qui vous a poussé à étudier à l’université de Yeshiva ?

Les États-Unis, le Royaume-Uni, la Suisse et la France, pour n’en citer que quelques-uns, disposent des meilleurs systèmes éducatifs au monde. Le système éducatif de mon pays est encore en développement et après avoir obtenu deux diplômes universitaires dans le pays, poursuivre mes études là-bas ne me permettrait pas d’acquérir les nombreuses compétences nécessaires pour réussir dans la recherche. Je vois ce changement comme un moyen d’élargir mes connaissances et mon expérience afin d’avoir une vision globale pour orienter mon avenir.

Je me réjouis des différentes manières d’étudier à l’université de Yeshiva. Elles me permettront d’avancer en mathématiques. J’ai trouvé des possibilités de développement personnel non seulement d’un point de vue universitaire, mais aussi pour accroître mes connaissances au-delà de la salle de classe via la recherche. Travailler avec le professeur Marian Gidea m’intéresse car les sujets de ses recherches sont généralement les Systèmes dynamiques, la Théorie du chaos, la Mécanique céleste, les applications à la Physique mathématique et aux Mathématiques financières, etc. Il a travaillé sur des problèmes liés aux applications physiques ; ce qui correspond fortement à mes domaines de recherche. Étudier à l’université de Yeshiva est aussi un bon moyen d’apprendre aux côtés d’un corps étudiant dynamique et créatif, et de vivre dans un environnement d’une diversité incomparable dans la ville la plus animée du monde.

 

6. Comment avez-vous entendu parler de cette bourse ?

J’ai rencontré le Professeur Marian Gidea de l’université de Yeshiva à l’école CIMPA à Dangbo, en République du Bénin, en 2018. L’école était intéressante de manière générale et j’ai pu avoir de bonnes discussions avec les six professeurs qui sont spécialisés dans les systèmes dynamiques. Cela m’a beaucoup aidé à savoir ce que je voulais faire dans ce domaine. Après l’école, j’ai continué à communiquer avec le Professeur Gidea et le Professeur Rafael de la Llave du Georgia Institute of Technology, EU sur des questions mathématiques profondes relatives au travail de recherche que je voulais entreprendre, si j’avais la possibilité de faire un doctorat.

En 2019, le Professeur Gidea m’a informé de la possibilité d’être doctorant à l’université de Yeshiva. J’étais ravi de cette nouvelle et j’ai postulé.

 

7. Avez-vous trouvé le processus difficile ? Qu’avez-vous fait une fois que vous avez été sectionné ?

La procédure de candidature était longue, et bien entendu, les concurrents à l’admission étaient nombreux. Ce fut un véritable défi mais je n’ai pas abandonné.<

Une fois sélectionné, j’ai entamé une autre série de demandes auprès du ministère des affaires étrangères américain pour obtenir un visa F1 de non-immigrant. <

 

8. Comment s’est passée votre intégration sur place ? Comment fut votre premier jour à New York ?

Mon premier jour à New York fut génial. Un doctorant de l’université est venu me chercher à l’aéroport et m’a aidé à m’installer. Je souffrais du décalage horaire mais j’ai pu récupérer en quelques jours.

 

9. Cette bourse vous permet-elle d’avoir un niveau de vie décent ?

Oui.

 

10. Pensez-vous aujourd’hui qu’elle sera un tremplin pour votre évolution professionnelle ?

Mon objectif est d’obtenir un doctorat. Ce n’est pas le diplôme qui me pousse mais les mathématiques. Je veux apprendre tout ce que je peux sur les mathématiques et faire de mon mieux pour contribuer aux mathématiques, de sorte à pouvoir rendre un jour quelque chose à mon pays, le Nigeria, pour améliorer la recherche et l’enseignement des mathématiques dans ce dernier. Par conséquent, j’aimerais beaucoup devenir chercheur et professeur. J’ai eu la possibilité d’expérimenter l’enseignement et de participer à la recherche en mathématiques. Je me vois bien faire les deux toute ma vie.

J’espère également être membre du CIMPA à l’avenir et renforcer la collaboration avec cette grande organisation.

 

11. Quels conseils pouvez-vous donner à ceux qui souhaitent obtenir une bourse et étudier à l’étranger ?

  • Travaillez dur.
  • Passez le temps et faites les efforts qu’il faut pour votre candidature.
  • Rapprochez-vous de la bonne source et ne renoncez jamais à vos rêves !

 

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